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Comprendre le Shen (神): une notion centrale...et souvent mal comprise.


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Avant de parler de ce que la Médecine Chinoise appelle "les maladies du Shen(神)", souvent comprises un peu trop vite comme équivalentes aux « troubles de l’esprit », il est essentiel de revenir sur cette notion elle-même.

Pour cela, nous allons nous appuyer sur les réflexions de Li Xin et sur celles de Claude Larre dans son ouvrage "Les Mouvements du Cœur".


Quand on parle du Shen(神) dans la Médecine Traditionnelle Chinoise, beaucoup pensent immédiatement à « l’esprit », au psychisme ou au mental.

Pourtant, le Shen(神) n’y semble ni perçu comme un concept psychologique ni comme une croyance spirituelle. Il n'est jamais séparé, dans le langage de la tradition, du Cœur-Esprit, Xin (心).

Claude Larre écrit dans Les Mouvements du Cœur :« Le Shen(神) n’est pas un organe, ni une fonction : c’est la danse du Xin (心) dans le monde".

Li Xin décrit quelque chose de très proche :« Le Shen(神) est la capacité de se mettre au diapason de la vie, il est le reflet de la manière dont la vie circule".

En ce contexte, si Xin (心) était un lieu, Shen(神) en serait son éclat, sa manifestation, une qualité vive, vibrante, disponible, ouverte en résonnance avec le monde.

Bien au-delà du psychisme ou du mental, où l’on a tenté de le circonscrire, le Shen (神) est une qualité de présence au monde et plus profondément encore, une clarté intérieure qui permet à chacun de percevoir, de comprendre et d’orienter sa vie.

Ainsi, le Shen(神) serait une manière d’être vivant, une lumière intérieure qui se manifestera dans :

  • le regard,

  • la parole,

  • la respiration,

  • la faculté de choisir,

  • la cohérence de nos gestes et de nos émotions

La capacité du Shen(神) de nous mettre au diapason de la vie » ou encore de « donner à chacun la capacité de danser avec le monde», nous invite à nous demander : comment y parvenir ?


Li Xin y répond dans la logique du qi ji et du bing ji (je renvoie aux deux précédents Posts) : "c’est l’état d’un organisme qui respire juste, zheng (正), le reflet de la manière dont la vie circule".

Claude Larre lui dit : « Le Shen (神)s’épanouit quand le cœur trouve le juste, zheng (正), dans chaque situation. »

Cette notion de «juste» (正) semble pouvoir nous guider vers une compréhension de ce qui peut entraîner les déséquilibres, les dérives du Shen(神).

Est-ce à comprendre comme un code de conduite ou comme une morale ?

La réponse, ou l’hypothèse apportée nous permettra alors d’introduire ce que l’on appellera « les maladies du Shen ».

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